Paris Match a rencontré Sylvie Tellier, directrice générale de Miss France depuis près de 15 ans.
J-26 avant l'élection de Miss France 2022 ! Amandine Petit transmettra sa couronne le 11 décembre prochain, à Caen, sa ville natale. Pour l'occasion, Paris Match a rencontré Sylvie Tellier, directrice générale du concours de beauté depuis 15 ans, dans l'intimité d'une suite du palace parisien le Peninsula.
Paris Match. Nous voici à moins de quatre semaines de la prochaine élection Miss France... Comment vous sentez-vous ?
Sylvie Tellier. C’est toujours une période électrique. Les élections régionales viennent de se terminer et on attend avec impatience l’arrivée de toutes les jeunes femmes à Paris. Elles sont invitées dès la semaine prochaine pour une première rencontre avant de s’envoler pour La Réunion. Il y a beaucoup d’effervescence, beaucoup de choses à préparer, mais je suis très sereine. On a battu des records d’audience l’année dernière : plus de 10 millions de téléspectateurs ont suivi le sacre d’Amandine Petit.
Pouvez-vous nous en dire plus sur ces nouvelles Miss régionales ?
La nouvelle promotion nous réserve plein de surprises. Les candidates ont des profils très différents. Nous avons un pompier, une pilote d’avion, une cheffe d’entreprise, une jeune femme en septième année de dentaire, des danseuses… Ce qui est intéressant c’est de voir à quel point le concours Miss France évolue au même rythme que les femmes. Aujourd’hui, certaines jeunes femmes considèrent le concours comme une opportunité de faire une année de césure dans leur étude. Elles se disent que c’est un immense tremplin. Et, il y a pas mal d'esprit de compétition dans cette promotion...
Dans quelles mesures peut-on continuer à faire évoluer le concours pour qu'il reste en harmonie avec son temps ?
Le concours doit évoluer chaque année. Ça fait 15 ans que je suis au sein de l’organisation et depuis 15 ans nous faisons évoluer le règlement. C’est important pour qu’il colle au maximum aux évolutions de la société. Je travaille main dans la main avec nos délégués régionaux qui sont sur le terrain, qui ont eux les remontées directes des spectateurs. En revanche, je reste convaincue que ce règlement doit continuer à exister. C’est comme dans le sport : nous sommes là pour encadrer la participation des jeunes femmes et réglementer ces inscriptions.
"Il n’y a rien à perdre, il y a tout à gagner"
Avez-vous des exemples concrets de ces évolutions ?
Beaucoup de choses ont déjà changé… Quand j’ai participé à Miss France il y a 20 ans, on n'avait pas le droit de se colorer les cheveux ! La première chose que j’ai faite, c’est de baisser la taille minimum.
Alexia Laroche-Joubert a été nommée présidente de la société Miss France. Comment son arrivée s'est-elle déroulée ?
Alexia est arrivée à la présidence et j’en suis ravie car c’est une femme de télé qui signe des programmes à succès sur TF1. Je suis contente qu’elle arrive à la tête de cette production.
Vous fêterez vos 15 ans en tant que directrice générale au mois de janvier. Quel est votre état d'esprit sur le chemin parcouru ?
Je suis extrêmement fière du parcours réalisé avec mes équipes parce que ça n’a pas été facile. Geneviève de Fontenay est partie en 2010 et il a fallu recréer toute l'organisation Miss France avec parfois des gens qui m’ont dit que ça serait compliqué de prendre sa suite. C’est extrêmement compliqué de succéder à un personnage comme Geneviève, que les Français aiment. Je suis extrêmement reconnaissante envers elle parce que, il y a 20 ans, j’ai moi-même bénéficié de cet accélérateur de vie. En tout cas, quand je regarde toutes ces Miss depuis 15 ans, je suis hyper fière d’elles.
Quel est le conseil le plus important que vous donnez aux reines de beauté ?
Le premier conseil que je leur donne c’est d’oser. Miss France est un accélérateur de vie, c’est un tremplin énorme et c’est une opportunité. Si je n’avais pas participé au concours, si les Français ne m’avaient pas élue Miss France, je n’aurais jamais créé l’association Les Bonnes Fées, je n’aurai jamais eu l’opportunité d’arriver à la direction de ce concours et de le faire évoluer. Si j’ai un conseil à donner aux filles c’est : «N’écoutez pas tout ce qu’on peut vous dire. Ecoutez-vous». Si vous avez envie de vivre ce rêve de Miss France, si vous avez envie de mettre un petit coup de pied dans la fourmilière, tentez l’aventure. Il n’y a rien à perdre, il y a tout à gagner.
"On n’a pas de boule de cristal malheureusement"
Un petit mot sur Amandine Petit...
C’est une croqueuse de vie ! Elle a été deuxième dauphine de Miss Normandie, elle a attendu un petit peu et elle a retenté l’aventure... puis elle a été élue Miss France ! J’ai passé une année exceptionnelle avec elle. Elle est partante pour tout et me dit : «T’inquiète Sylvie, je me reposerai plus tard !» C’est une jouisseuse de la vie.
Il y a 20 ans, vous étiez sacrée Miss France 2002. Que retenez-vous de cette époque ?
On était vraiment dans une autre époque ! Le matin, je recevais des fax de Geneviève de Fontenay avec le programme de ma journée, je dormais chez elle entre les robes… Donc quand j’entends dire que le concours est «has been», j’ai envie de dire à tous ces gens : «Venez voir l’évolution du concours depuis 20 ans». Geneviève n’appréciait pas trop les maillots de bain deux pièces… Je lui ai dit que ce n’est pas parce qu’une jeune femme est en maillot de bain deux pièces qu’elle n’est pas élégante, et qu’on pouvait leur laisser le choix. Aujourd’hui par exemple, elles ont à leur disposition un maillot une pièce, un deux pièces, un trikini, une culotte taille haute… Elles choisissent ce qu’elles vont porter.
Avez-vous des regrets ?
On a tous des regrets. J’ai certainement fait des erreurs. Je suis arrivée avec des certitudes et il faut savoir écouter les gens. J’ai plus de sagesse à 40 ans qu’il y a 20 ans. On excuse cette fougue de la vingtaine, car c’est peut-être grâce à elle que j’ai pu déplacer les montagnes.
Où vous voyez-vous dans dix ans ?
Dans dix ans, j’espère que je serai une femme épanouie, que ma maman et mes trois enfants seront fiers de moi, que mon mari sera toujours amoureux de moi. J’ai l’habitude de me battre pour mes convictions depuis 15 ans et j’espère que dans dix ans j’aurais toujours cette même fougue pour les défendre. Après où je serai… on n’a pas de boule de cristal malheureusement !
https://ift.tt/3HjHrRn
Divertissement
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Sylvie Tellier : «Miss France est un accélérateur de vie» - Paris Match"
Post a Comment