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Télévision Sur CNews, Pascal Praud salue le “courage” de Sonia Mabrouk, présentatrice de CNews - Télérama.fr

Vendredi dernier, Pascal Praud reçoit Sonia Mabrouk pour son livre “Insoumission française”. L’occasion de fustiger les “pseudo-nouveaux antiracistes”, “les néoféministes primaires”, “les écologistes radicaux”, “les fous du genrisme”, “les islamo-compatibles”, etc., qui monopolisent l’espace médiatique. Au point qu’on ne peut plus rien dire.

« Sonia Mabrouk est avec nous et je la remercie grandement. » Il y a de quoi : pour que la présentatrice de CNews accepte de venir dans l’émission de Pascal Praud sur CNews, il faut un sacré courage. Vendredi dernier, L’heure des pros assure la promotion de son livre Insoumission française. Décoloniaux, écologistes radicaux, islamo-compatibles : les véritables menaces. Non, ce n’est pas une couverture de Valeurs actuelles. « Vous êtes journaliste, mais vous êtes une journaliste courageuse, vante Pascal Praud. Parce que vous êtes sur Europe 1, vous êtes sur CNews et vous donnez un point de vue qui n’est pas politiquement correct. » Sauf sur CNews, dans Le Figaro, Le Point, Valeurs actuelles, chez le RN, LR, LREM et au gouvernement. C’est vous dire s’il est politiquement incorrect.

 

 

© CNews

Pascal Praud livre un résumé de l’essai : « Lorsque je lis les têtes de chapitre, “Les pseudo-nouveaux antiracistes”, “Les antisécuritaires pavloviens”, “Les néoféministes primaires”, “Les écologistes radicaux”, “Les fous du genrisme”, “Les islamo-compatibles”, “Les forcenés du multiculturalisme”, “Les chocs internes de l’intersectionnalité”… » Je me dis qu’il y manque « La “cancel culture” racialiste des “woke” indigénistes et décoloniaux ». « … On voit que c’est un tableau assez sombre que vous dressez de ce monde. – Engagé, surtout, corrige Sonia Mabrouk. J’essaie de me rapprocher d’un tableau réaliste. » Aussi réaliste qu’un dossier de Valeurs actuelles sur la tyrannie des bien-pensants. « Il faut mettre le couteau dans la plaie. » Et la plume, disait Albert Londres – Sonia Mabrouk est au « wokisme » ce qu’il fut au bagne de Cayenne. « Il faut nommer les choses par rapport à ce que je qualifie de “nouvelles menaces”. » Par exemple, il faut nommer le « genrisme intersectionnel » des « écologistes multiculturalistes ».

« Moi, ce qui me frappe… réagit Pascal Praud. Beaucoup de gens qui nous écoutent partagent une grande part des opinions que vous développez… » Sinon, ils ne regarderaient pas CNews. « En revanche, la classe médiatique, journalistique, artistique, parfois politique et même des dirigeants de certaines entreprises ont adopté ces réflexes-là. » Heureusement qu’il reste CNews pour faire de la résistance. « C’est une bonne nouvelle, pas pour la minorité que vous décrivez, mais pour la très grande majorité des Français, estime Sonia Mabrouk. Parce que dès qu’on parle de ces sujets-là, dès qu’on qualifie certaines menaces, dès qu’on parle des déconstructeurs, au sens où aujourd’hui vous n’avez plus le droit de faire référence à l’Histoire sans qu’il y ait des ligues autoproclamées de vertu racialiste [sic] pour vous dire “oui” ou “non”… ce n’est pas possible. » On ne peut plus rien dire. « Or, la très grande majorité des Français, c’est ma conviction, c’est ce que l’on voit autour de nous, ont identifié ces menaces-là. » La très grande majorité des Français que Sonia Mabrouk voit autour d’elle, je veux bien le croire. « Reste encore un noyau avec des œillères qu’il va falloir décoller petit à petit. » Avec le livre de Sonia Mabrouk, la réalité va leur sauter aux yeux.

 

 

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« Oui mais c’est ennuyeux, déplore Pascal Praud. Parce que cette classe médiatique, ça a des répercussions très grandes. Par exemple, vous étiez invitée sur le service public, à C à vous, pour parler de cet ouvrage. Ils vous ont décommandée. » Encore une preuve de la cancel culture qui frappe le politiquement incorrect. « Souvent, on pointe du doigt le service public, France Inter, qui est sous cette influence-là. » Islamo-racialiste. « Ivan Rioufol, j’imagine, vous êtes pas invité sur le service public ? » L’intéressé confirme, Pascal Praud déduit : « C’est intéressant, ça, combien le service public choisit ses invités alors que nous par exemple on reçoit tout le monde. » Sauf les indigénistes, les racialistes, les féministes (autres qu’Élisabeth Lévy), les décolonialistes, les écologistes, etc.

« C’est dommage parce que c’est l’émulation qui compte, estime Sonia Mabrouk. C’est la confrontation d’idées. » Surtout sur CNews. « Je veux mettre sur la table mes idées, qu’on en parle. » CNews est là pour ça. « C’est un essai que j’estime engagé. Je nomme nommément. » Des noms nominatifs. « On parle de l’intersectionnalité et parfois on croit que c’est une nébuleuse. Non, elle est portée par des figures médiatiques, des figures politiques, il faut les identifier. » Les dénoncer. « Il faut leur opposer un projet, des idées. » De rassemblement national.

 

 

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Pascal Praud lit un extrait « sur les pseudo-nouveaux antiracistes. “Le sentiment de culpabilité qu’ils ont réussi à diffuser auprès de certains milieux académiques est si fort que ne pas adhérer à leur cause fait de vous un ennemi allant à contresens de l’Histoire. Pierre-André Taguieff décrit ce climat qui règne dans certains temples du savoir. À Sciences Po, Normale Sup, à l’EHESS et dans bon nombre d’universités, il faut fustiger notre histoire pour échapper aux foudres des sphères des postcolonial studies et à leur conception binaire opposant dominés et dominants.” » Intéressant. Je me demande si Sonia Mabrouk n’est pas l’attachée de presse de Frédérique Vidal et Jean-Michel Blanquer. « J’aimerais vraiment que quelqu’un puisse dire que ce n’est pas vrai, commente l’autrice. On l’éprouve, on le voit, on le dit. » À chaque fois que Sonia Mabrouk se rend dans une université. « Quand vous avez une somme de minorités aux intérêts convergents, ça commence à être problématique. » Ça devient un complot subversif.

Pascal Praud sollicite un autre invité : « Il est universitaire, donc ça va être intéressant de confronter. – Je partage en grande partie votre analyse », déclare Benjamin Morel. Les thèses de Sonia Mabrouk sont donc validées par l’Université (de CNews). « Il s’agit pas d’avoir un débat sur le fond. » Il révélerait que nous en manquons. « Vous avez en effet des départements de sciences sociales qui en effet sont tenus. » Par des indigénistes intersectionnels armés de fusils d’assaut indigénistes. « Le problème, c’est que ça infuse dans la société. Là où je suis plus pessimiste que vous, c’est que vous dites “c’est une minorité”, mais ce sont les minorités qui font l’Histoire. Et c’est une minorité qui a beaucoup d’écho dans la jeunesse et ça fait peur pour l’avenir. » Ne désespérons pas, la jeunesse était majoritaire chez Génération identitaire.

 

 

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Ivan Rioufol nuance le diagnostic de l’universitaire. « On fait une analyse un peu erronée en pensant que cette jeunesse a été contaminée par ce qu’on appelle la cancel culture américaine ou la culture woke, toute cette culture qui tend à stigmatiser l’homme blanc occidental. » L’éternelle victime de l’oppression racialiste. « On a le sentiment en entendant les analyses que c’est un phénomène récent, or je persiste à penser que ce phénomène s’est ancré depuis au moins trente, quarante ans, avec la survenue d’idéologies antiracistes. » Qui ont fait de l’ombre aux saines idéologies racistes.

« Moi, j’ai sublimé l’histoire française, revendique Sonia Mabrouk. La France a quand même une singularité. Et c’est une blessure très sincère de voir qu’on ne peut plus faire référence à l’Histoire sans qu’on vous oppose un bannissement médiatique, politique. » Même Zemmour peine à réhabiliter Pétain. « On vous extrême-droitise parce que vous dites des choses sensées. » Sensées pour l’extrême droite, étrange coïncidence. « Et on ne se bat pas, déplore Pascal Praud. L’écriture inclusive en est le symbole. » Le symbole de l’impuissance face à l’islamo-féminisme.

 

 

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Pascal Praud sollicite le seul invité « de gauche ». « Laurent Joffrin, j’imagine que pour vous c’est terrible la situation que nous vivons. Vos idéaux sont par terre, la gauche républicaine est morte. – Y a deux gauches, répond l’éditorialiste. Y a une gauche différentialiste et une gauche universaliste, républicaine. » Qui approuve le discours de Sonia Mabrouk. « Y a un effet pervers, il y a des militants très actifs et évidemment ça sert les gens d’en face parce qu’ils discréditent toute la gauche. » De droite.

« Ça va plus loin, alerte Sonia Mabrouk. Il y a une forme de nébuleuse avec des intérêts convergents, notamment avec une compromission sur l’islam politique. » Il s’agit bien d’un complot islamiste. La journaliste se félicite tout de même : « Le CCIF a été dissous, ça nous paraît tous évident. » Laurent Joffrin donne un exemple pour montrer que sa gauche ne démérite pas : « Je vais vous citer une personne : Caroline Fourest, il me semble qu’elle est visible, on l’entend et elle est pas du tout de cette tendance-là. » Non, elle est plutôt de la tendance vallsiste. « À écouter Joffrin, s’insurge Ivan Rioufol, il est empli d’une totale virginité idéologique et intellectuelle. Je mets en alerte sur votre aveuglement face à l’immigration de peuplement, la suppression des processus d’assimilation, l’islam révolutionnaire. » Bref, sur le grand remplacement terroriste. « Ceux qui veulent diluer le sentiment national, déboulonner les statues, ce n’est plus possible, clame Sonia Mabrouk. Qu’il y ait Caroline Fourest, qu’il y ait Rachel Khan, c’est formidable. » Qu’il y ait Manuel Valls, qu’il y ait Julien Dray, Gilles Clavreul, Laurent Bouvet, c’est génial.

 

 

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Pascal Praud cite un nouveau passage « sur “les antisécuritaires pavloviens”. “Il faudrait avoir honte de notre police, honte de notre histoire, de l’universalisme.” Moi, c’est un sentiment que j’ai également, apprécie le présentateur, et que vous écrivez magnifiquement. » Le talent littéraire de Sonia Mabrouk n’a rien à envier à celui d’Éric Zemmour. « Il faut nous interdire d’avoir cette honte, plaide l’écrivaine. Assa Traoré est complaisamment couronnée comme une icône de l’antiracisme, vous avez Alice Coffin… – Par Le Monde ! s’épouvante Pascal Praud. Le journal Le Monde en a fait [d’Assa Traoré] sa une ! » C’est devenu le journal de référence indigéniste des antisécuritaires pavloviens.

« André Vallini est avec nous. Vous incarnez cette gauche républicaine. » De droite. « J’apprécie beaucoup Sonia Mabrouk, elle est intelligente et courageuse, dit le sénateur PS. Mais elle généralise des courants totalement marginaux et ultra minoritaires. » Ça valait le coup de donner la parole à un clone de Joffrin. « Vous avez raison, mais c’est pas le problème, réplique Pascal Praud, puisqu’ils sont influents dans les médias. Sonia Mabrouk, elle ne va pas sur le service public ! Et Ivan Rioufol n’y va pas non plus ! Vous ne prenez pas la bonne grille de lecture. » Celle de la censure du politiquement incorrect. Sonia Mabrouk précise : « Je ne suis pas sur un combat politique. » Pas du tout. Défendre les idées de l’extrême droite n’a rien de politique. « Mais sur quelque chose qui touche à la civilisation. » Comme Éric Zemmour et Michel Onfray, qui n’ont rien de politique non plus. « La droite, la gauche, on n’en est plus là. » On en est à l’extrême droite. « Et beaucoup de Français le ressentent dans leur chair. » Et l’expriment dans leurs votes.

 

 

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« Moi, je suis comme vous, je suis patriote, clame André Vallini. Mais je ne vois pas pourquoi Sonia Mabrouk sonne l’alarme sur des phénomènes ultra minoritaires, ultra marginaux. » L’intéressée objecte : « Vous nous disiez cela il y a dix ou quinze ans de l’islam politique. » Résultat, l’islam politique a gagné, il règne au gouvernement comme dans les médias. « Alors je préfère me tromper, mais permettez-moi de sonner l’alerte. » Il sera trop tard pour réagir quand les néoféministes écologistes racialistes auront conquis le pouvoir.

« Moi, je suis gêné par ces discussions, pleurniche Laurent Joffrin. Je me retrouve pris entre l’extrême droite et l’extrême gauche, les gauches radicales, décolonialistes, etc. » Du coup, je suis obligé de m’associer à l’extrême droite pour dénoncer les gauches décolonialistes. « Vous avez Zemmour d’un côté et les décoloniaux de l’autre, qui se valorisent les uns les autres. – Soit c’est Éric Zemmour, soit c’est les décoloniaux ? Non ! » s’indigne Sonia Mabrouk. Il existe une autre alternative : soit c’est Mabrouk, soit c’est les décoloniaux. « Le plus important, c’est de leur opposer un projet. » D’extrême droite, comme le prouve l’adoubement du plus extrémiste des éditorialistes de CNews : « J’applaudis naturellement à tout ce que dit Sonia Mabrouk, intervient Ivan Rioufol. Votre parole est d’autant plus précieuse que vous êtes une Française de… euh… date récente. » Un peu bougnoule.

 

 

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Pascal Praud cite encore des extraits « sur “les néoféministes primaires” » et « sur “les fous du genrisme” » puis félicite Sonia Mabrouk : « C’est très courageux de votre part, vous êtes vraiment une journaliste engagée, en plus dans une position où vous recevez chaque matin des acteurs de la vie politique. » C’est très courageux de recevoir sur Europe 1 une très grande majorité d’acteurs politiques de droite qu’elle traite avec déférence et très peu d’acteurs de gauche qu’elle harcèle avec insistance, comme le rappelle cet article d’Arrêt sur images.

Pascal Praud se réjouit : « Sonia, elle n’avance pas masquée. Ivan Rioufol, il n’avance pas masqué. » Ils assument leurs idées d’extrême droite (pourvu qu’on ne dise pas qu’elles sont d’extrême droite). « Qui avance masqué ? s’enquiert Laurent Joffrin. – Des gens qui présentent la matinale de France Inter après avoir dirigé un journal comme Libération. » L’animateur fait référence à Nicolas Demorand. « Vous imaginez, s’il y avait quelqu’un qui était présentateur d’une matinale et qui avant avait été éditorialiste à Valeurs actuelles ? Vous pensez que ce serait possible ? Non. » On ne peut pas faire confiance au service public pour promouvoir le racisme. « C’est ça que j’appelle avancer masqué. Quand t’es de gauche, ça paraît normal. » En l’occurrence, Nicolas Demorand est tellement de gauche qu’il est toujours du côté du manche, comme le rappelle cet article d’Acrimed sur son interview d’Adrien Quatennens.

 

 

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Benjamin Morel approuve l’animateur : « Vous avez un vrai sujet qui est l’équilibre politique sur le service public. – Vous voyez, Benjamin Morel, triomphe Pascal Praud, il est dans l’Université, il a une honnêteté intellectuelle. » Au point d’avoir son rond de serviette chez CNews. « Il nous dit : si tu ne passes pas sous les fourches Caudines… tu fais pas carrière. C’est quand même un problème ! Quand je dis qu’on se soumet à l’écriture inclusive, c’est quand même incroyable ! » La loi contre le séparatisme devrait prévoir des peines de prison pour les usagers de l’écriture inclusive. « Pourquoi Emmanuel Macron, le gouvernement ne se battent pas ?! C’est une dépossession de notre histoire. » Vercingétorix se retourne dans son tumulus.

Enfin, Pascal Praud congédie son invitée : « Merci Sonia. C’est un plaisir de vous écouter parce qu’il y a de la nuance [sic], de l’intelligence [re-sic], de la tolérance [re-re-sic] qu’on ne retrouve pas dans tous les camps. » Seul le camp des nationalistes réactionnaires est nuancé, intelligent et tolérant. « Je rappelle le grand événement du week-end, Les points sur les i, de monsieur Ivan Rioufol. » Chouette, une nouvelle émission avec en vedette Ivan Rioufol, l’éditorialiste qui fait passer Zemmour pour un modéré. Ça va être politiquement très incorrect.

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